top of page

Aspects cliniques de la prise en charge de l'enfant à la personne vieillissante

Durant ce cours nous avons pu découvrir différentes maladies qui peuvent toucher enfants, adolescents, adultes, personnes vieillissantes, etc. Pour le travail nous avons du choisir une maladie non abordée au cours et la développer comme présenté en classe. J'ai décidé de choisir la narcolepsie, maladie dont j'avais déjà entendu parler, dont j'avais déjà vu un reportage à la télévision mais qui m'interpellait encore.
Ci-dessous vous trouverez donc le travail que j'ai réalisé sur ce sujet. 
Tout d'abord, je vous présenterai la description globale de la narcolepsie. 
Ensuite, je parlerai des causes de la narcolepsie. 
Dans un troisième temps j'aborderai les symptômes associés à cette maladie. 
Après, je présenterai quelques autres conséquences de cette maladie. 
Je parlerai également des traitements et de conseils trouvés sur internet. 
Enfin, je présenterai différentes choses à faire en tant qu'orthopédagogue. 
​
​
Pour télécharger le travail en format PDF, rendez-vous en bas de la page...

La narcolepsie : description globale

La narcolepsie, aussi appelée « maladie de Gélineau » est un trouble du sommeil chronique rare. Cette maladie provoque un besoin de sommeil excessif : les individus atteints ressentent constamment une extrême fatigue qui peut atteindre l’endormissement involontaire, même dans des situations inadaptées (à l’école, dans la rue, au magasin, etc.).

La narcolepsie est une maladie d’origine neurobiologique. Elle n’est donc pas causée par des problèmes psychologiques.

Cette maladie touche aussi bien les hommes que les femmes (avec une légère prédominance pour les hommes pour l’instant).

Cette maladie, destinée à persister toute la vie, peut survenir à tout âge mais se manifeste régulièrement durant l’adolescence.

Cette maladie peut être héréditaire mais également être la résultante d’un contexte environnemental particulier, d’un problème de santé, etc.  En effet, la narcolepsie peut rester invisible pendant plusieurs années et apparaitre soudainement à la suite de contextes environnementaux particulièrement stressants, d’un événement lié à une forte émotion (dépression, deuil ou au contraire grande joie, naissance d'un enfant) pouvant devenir le déclencheur qui éveille la phase pathologique de la maladie. 

Causes de la narcolepsie

Lors de l’endormissement chez une personne non atteinte de narcolepsie, le cerveau émet des ondes électriques et l’activité cérébrale se ralentit.  L’individu sombre alors petit à petit dans le sommeil. Durant ce moment de sommeil, le cerveau passe par plusieurs phases :

- le sommeil lent léger, au cours duquel les muscles se relâchent

- le sommeil lent profond, au cours duquel le rythme du corps ralentit et les muscles se relâchent complètement ce qui plonge la personne dans un état de sommeil mental et physique. Il faut en moyenne 15 minutes pour arriver à cet état de sommeil (cette période de 15 minutes de moyenne est la phase d’endormissement, aussi appelée « latence à l’endormissement »).

- le sommeil paradoxal, au cours duquel le rythme du corps augmente. La respiration est irrégulière, le tonus musculaire est totalement absent, les yeux bougent rapidement, la pression artérielle varie. Le sommeil est au plus profond et c’est à ce moment que se font les rêves. Il faut environ 90 minutes pour arriver à cette phase de sommeil.

Ces différents piliers constituent un cycle de sommeil. L’individu va passer par ces différentes étapes dans cet ordre plusieurs fois par nuit.

Chez une personne narcoleptique, ce cycle de sommeil est perturbé. En effet, ces personnes atteintes de narcolepsie ont une phase d’endormissement qui ne dure que quelques minutes ou qui est même parfois presque inexistante. Ces personnes ont également des passages immédiats en sommeil paradoxal qui devraient normalement se faire après 90 minutes de sommeil lent. Les différents paliers qui mènent au sommeil paradoxal ne sont donc pas respectés chez ces personnes. Ces personnes ont donc des troubles du sommeil.

En ce qui concerne les réelles causes directes de cette maladie, de ces troubles du sommeil, celles-ci sont encore mal comprises à ce jour. Pour les spécialistes, la narcolepsie pourrait être due à une importante baisse de concentration d’hypocrétine, protéine du cerveau qui maintient la personne éveillée. Cependant, les spécialistes ignorent également ce qui pourrait causer cette baisse d’hypocrétine. Les spécialistes pensent aussi que ce trouble du sommeil est lié à des facteurs comme la présence de mutations dans un gène du sommeil, des antécédents familiaux d'une telle mutation (maladie qui peut être héréditaire), des infections, un traumatisme au cerveau, le contact avec des substances toxiques (certains pesticides par exemple) ou une maladie immunitaire (l'arthrite rhumatoïde par exemple).

Symptômes associés (conséquences)

La cataplexie

La cataplexie est un relâchement soudain du tonus musculaire sans altération de la conscience. Ce relâchement peut survenir à tout moment de la journée à la suite d’une émotion intense (coup de colère, rire, surprise, etc.). Ce relâchement peut toucher uniquement quelques muscles (nuque, épaules, mâchoire, genoux, etc.) ou être plus globale et ainsi entrainer une chute.

La conscience non touchée, la personne atteinte de cataplexie est donc parfaitement éveillée, ses perceptions sensorielles sont intactes mais elle est incapable de réagir étant donné que ses muscles sont comme paralysés, que le tonus nécessaire au maintien du corps à momentanément disparu. Seuls les muscles automatiques vitaux (cœur, poumons, reins, système digestif, yeux, etc.) restent en activité.

Le sentiment d’impuissance dû à la cataplexie peut être une source de panique qui maintient des lors cette crise sur une durée plus longue que prévue. 

Environ 80% des personnes atteintes de narcolepsie souffrent également de cataplexie.

​

La paralysie du sommeil

La paralysie du sommeil consiste en la perte d’activité musculaire lors de réveils (nocturnes). En effet, lorsque la personne se réveille, celle-ci est consciente mais est incapable de bouger ; la personne est en quelque sorte réveillée avant que ses muscles aient une connexion avec le cerveau.

Les narcoleptiques s’endorment très vite tout comme ils se réveillent très vite. Cela peut expliquer une paralysie au réveil car le corps n’a pas eu le temps de se réveiller.

Tout comme la cataplexie, une grande partie des narcoleptiques souffrent de paralysie du sommeil.

​

Les hallucinations (hypnagogiques)

Les hallucinations sont des perceptions (visuelles, auditives, kinesthésiques) erronées de l’environnement (sensation d’être touché, agrippé, sentir une présence dans la pièce, voire des ombres, entendre des paroles) qui se produisent uniquement lors des phases d’endormissement ou de réveil (ce qui les distingue des hallucinations dont la cause est psychiatrique).

Ces hallucinations peuvent être expliquées par le sommeil paradoxal des personnes narcoleptiques qui est déréglé. Lorsque ces personnes se réveillent (ou se couchent), le rêve peut ainsi se matérialiser alors qu’ils ont les yeux ouverts. Ces images, ces sons se matérialisent sur la réalité ce qui mène donc à une mauvaise perception de l’environnement.

Il est important que les personnes atteintes d’hallucinations prennent conscience que tout se joue au niveau du cerveau, que ce n’est pas la réalité. Il est important qu’elles apprennent à accepter cela, que ces perceptions font partie de leur maladie (narcolepsie) et qu’elles apprennent à prendre le contrôle de ces hallucinations car celles-ci peuvent entrainer de grosses perturbations du sommeil, des peurs, des angoisses (au moment d’aller dormir, pendant la nuit, etc.).

Autres conséquences de la narcolepsie

En plus de la cataplexie, de la paralysie du sommeil et des hallucinations, la narcolepsie peut entrainer d’autres conséquences dans la vie des personnes atteintes de celle-ci.  

Cette maladie a, tout d’abord, un réel impact sur la vie sociale des personnes en souffrant. En effet, les personnes ne souffrant pas de cette maladie ont généralement du mal à comprendre la narcolepsie ; elles ne prennent pas vraiment celle-ci au sérieux. Cette incompréhension laisse souvent place à des réflexions comme « tu dors tout le temps au lieu de travailler, tu es un fainéant ! ». Suite à l’incompréhension de cette maladie, les narcoleptiques ont souvent peu d’amis.

Ces difficultés sociales, ces réflexions, ces réactions entrainent généralement une perte de confiance de la personne narcoleptique. Celle-ci se renferme sur elle-même, s’enfermant ainsi encore plus dans sa maladie. L’isolement social devient de plus en plus important et son estime de soi diminue considérablement devenant, ainsi, souvent minime. Il n’est pas rare que ces conséquences amènent les personnes souffrant de narcolepsie à une dépression.

La narcolepsie entraine également des difficultés au niveau de la concentration et de la mémoire. Les personnes souffrant de cette maladie ont donc des difficultés à l’école, au travail. Ce sommeil et cette difficulté de concentration (en plus des symptômes associés comme notamment la cataplexie) peuvent avoir des répercussions sur les actes de la vie de tous les jours. La cuisine, par exemple, est difficile et peut même s’avérer dangereuse pour les personnes narcoleptiques. En effet, celles-ci pouvant s’endormir à tout moment, une casserole sur le feu peut vite mettre la vie ces personnes en danger. La conduite est également un sujet très complexe pour les personnes narcoleptiques. Dans certains pays (comme la France), la conduite automobile est même interdite pour celles-ci. En Belgique, la conduite peut être autorisée si le médecin estime la personne apte à conduire à l’aide de médicaments. Cette décision médicale de conduite (ou non) est généralement contrôlée tous les 2 ans, voire chaque année.

Enfin, l’apparition de cette maladie a également des répercussions au niveau du milieu familial de la personne atteinte. En effet, la narcolepsie exige certaines adaptations de l’entourage, du milieu, du fonctionnement de la famille. Cela peut parfois entrainer des conflits avec les frères et sœurs. (Ex : « Je ne comprends pas pourquoi je dois vider le lave-vaisselle alors que lui il dort ! »). La communication est donc primordiale afin que toute personne de la famille, aussi bien celle atteinte de narcolepsie que les autres, se sente au mieux et que le milieu familial reste stable et sein.

Traitement

Afin de contrer au maximum les conséquences liées à la narcolepsie, les personnes atteintes peuvent suivre un traitement. Cependant, les traitements existants à ce jour visent seulement l’apaisement des symptômes. En effet, la ou les causes de la narcolepsie étant toujours inconnue(s), aucun traitement n’a encore été trouvé pour traiter directement l’origine de la narcolepsie.

Le traitement le plus répandu (et qui semble pour l’instant le plus efficace) est le Modiodal. Ce médicament est destiné principalement aux narcoleptiques. Pris en comprimé 2 à 4 fois par jour, ce médicament permet de mieux réguler le sommeil. Le nombre d’endormissements en journée est ainsi largement diminué (voire supprimé).

En ce qui concerne la cataplexie (conséquence de la narcolepsie) ce sont les anti-dépresseurs à faible dose qui semblent être les plus efficaces (comme Anafranil ou Prozac). Attention : la prise d’anti-dépresseurs ne veut pas dire dans ce cas qu’il y a un éventuel traitement psychiatrique à faire ! Les doses utilisées ne sont simplement pas les mêmes que celles données pour un traitement psychiatrique. Les doses étant faibles dans ce cas, ce sont des effets non prévus initialement du médicament qui aident les narcoleptiques atteints de cataplexie.

Quelques conseils

Quelques techniques peuvent aider à contrer les conséquences de la narcolepsie.

Un moyen de résister un peu plus longtemps au sommeil qui se fait sentir (pour finir ce que l’on est en train de faire par exemple) est de contracter tous ses muscles, de se raidir. Cette méthode peut également tentée d’être utilisée en cas de début de crise de cataplexie pour essayer de revenir à la normale et de reprendre le contrôle de son corps.

Faire des siestes préventives est également une bonne solution pour mieux gérer les crises de cataplexie et de narcolepsie.

En plus de cela, il est conseillé aux personnes narcoleptiques d’avoir des habitudes de sommeil saines. Il est ainsi préférable d’aller se coucher à la même heure tous les jours, de prendre un bain ou une douche chaude avant de se coucher et d’éviter de regarder la télévision ainsi que de boire du café, de l’alcool ou de fumer avant d’aller dormir.

La pratique d’un sport ou de la méditation peut être également bénéfique pour contrer les effets de la narcolepsie.

Aussi, lorsque la fatigue se fait sentir, un coup d’eau froide sur le visage peut faire beaucoup de bien et réveiller un peu.

Enfin, faire plusieurs choses en même temps permet d’éloigner les chances de s’endormir. En effet, faire tourner un stylo pendant qu’une personne nous parle par exemple peut solliciter davantage notre concentration ce qui permet d’éloigner un peu l’endormissement. Chaque personne a ses propres méthodes qui lui conviennent le mieux en fonction des situations (jouer à un jeu sur un téléphone, dessiner sur un bout de papier, serrer ses mains, etc.).

En tant qu'orthopédagogue...

En tant qu’orthopédagogue et intervenant dans la vie de la personne, il est nécessaire de connaitre l’existence de cette maladie ainsi que les symptômes et conséquences de celles-ci. Cela pourra nous permettre, dans un premier temps, de détecter éventuellement des personnes souffrant de cette maladie. Dans un second temps, dans le cas d’un suivi d’une personne narcoleptique, cela pourra nous permettre de comprendre la personne que l’on accompagne, d’expliquer cette maladie à l’entourage de la personne mais surtout de d’accompagner et d’aider le bénéficiaire (ainsi que l’entourage) au mieux. 

En tant qu’orthopédagogue, il est important que nous soutenions mentalement la personne atteinte de narcolepsie car, comme nous l’avons appris plus haut, cette maladie est très difficile à vivre.

Pour soutenir mentalement la personne, une chose primordiale à faire est de lui expliquer la maladie dont il souffre. En effet, ces explications pourront lui permettre de comprendre ce qui lui arrive et ainsi, par la suite, d’accepter plus facilement sa maladie. En lui expliquant sa maladie, elle se sentira également plus à l’aise avec les autres car elle pourra au moins leur expliquer pourquoi elle réagit de telle ou telle façon.

Une deuxième chose importante à faire est de travailler avec la personne sur sa confiance et son estime de soi. En effet, comme dit précédemment, la narcolepsie entraine souvent un isolement social qui mène à une perte considérable de son estime de soi et de sa confiance. Pour cela, il faut travailler avec l’enfant sur l’acceptation de sa maladie, trouver avec lui des moyens pour vivre au mieux avec celle-ci, réaliser des ateliers qui lui font prendre conscience de la personne qu’elle est, de ses qualités, etc. Pour tout ce genre d’activités, il est important d’être disponible, à l’écoute de la personne dans le besoin, bienveillante et ouverte à la discussion afin de trouver, à l’aide du bénéficiaire lui-même, des solutions.  

En tant qu’orthopédagogue, il est également important que nous apprenions aux autres personnes présentes, de près ou de loin, dans la vie du bénéficiaire à soutenir mentalement la personne atteinte de narcolepsie.

Pour cela, il est important de parler à l’instituteur(trice)/aux professeurs du bénéficiaire, à la direction et aux différents membres du personnel de son école. En effet, ces personnes occupent une grande place dans la vie de la personne c’est pourquoi il est primordial qu’eux aussi soient au courant de la maladie, des conséquences de celles-ci, etc. En leur expliquant tout cela, le bénéficiaire se sentira plus à l’aise dans l’environnement scolaire. De plus, le personnel éducatif se sentira également plus à l’aise avec la personne en comprenant sa maladie. Il aura également plus facile à aider la personne et à adapter ses exigences. En tant qu’orthopédagogue, il sera important de tenir ces personnes informées des éventuels moyens mis en place qui fonctionnent.

Il est également important d’expliquer la maladie aux autres enfants de la classe, de l’école (et autres comme les milieux extrascolaires). En effet, eux aussi sont présents dans le quotidien de la personne et ont un rôle à jouer. Informés, les enfants comprendront mieux les réactions inhabituelles de l’enfant et cela pourra éviter l’isolement social de l’enfant. (Il peut aussi être intéressant d’avertir les parents de ces enfants.)

En tant qu’orthopédagogue, il est enfin important que nous soutenions également mentalement les personnes proches de l’entourage de la personne atteinte de narcolepsie. En effet, cette maladie dure à vivre pour la personne atteinte peut l’être également pour les personnes faisant partie de l’environnement proche de cette personne.

Les parents, par exemple, peuvent se sentir perdus à la suite de l’apparition de cette maladie. Leur expliquer en quoi celle-ci consiste peut déjà leur être d’une grande aide. Nous pouvons également les aider à trouver des solutions et des aménagements pour que le quotidien à la maison se passe au mieux pour toute la famille.

Tout comme les parents, il est important que les frères et sœurs bénéficient d’explications. En effet, sans celles-ci, ils peuvent se sentir délaissés lors l’apparition de la maladie. En effet, les parents auront tendance à se concentrer davantage pendant un certain temps sur l’enfant diagnostiqué narcoleptique. En leur expliquant la maladie, en les accompagnant, cela peut leur permettre de mieux comprendre ce changement au sein de la famille et ainsi éviter la jalousie qui peut survenir à la suite de l’apparition de la maladie.

Il est également important d’aider l’instituteur(trice)/les professeurs de l’enfant à trouver des solutions, des moyens simples qui aident l’enfant, etc.

Sources : 

« Narcolepsie » (2018), sur le site Wikipédia, en ligne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Narcolepsie, consulté le 29 décembre 2018.

 

« Narcolepsie-Cataplexie : une maladie paradoxale », sur le site ANC : Association française de Narcolepsie-Cataplexie et d'hypersomnie, en ligne : http://anc.paradoxal.pagesperso-orange.fr/maladie.html, consulté le 29 décembre 2018.

​

pour voir le nouveau site : https://www.anc-narcolepsie.com/

 

« Narcolepsie (Sommeil incontrôlable) », sur le site Santé chez nous, en ligne :  https://santecheznous.com/condition/getcondition/narcolepsie, consulté le 29 décembre 2018.

​

« Narcolepsie Cataplexie qu'est-ce que c'est ? », (2017), sur le site YouTube, en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=mjJ6ndPlLBM, consulté le 21 décembre 2018.

​

« Narcolepsie enfant/Ado », (2017), sur le site YouTube, en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=dDCq9TSgmPM, consulté le 21 décembre 2018.

​

Travail en format PDF :

​

​

​

bottom of page